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Recensione: ALSZEGHY-FLICK. I primordi dellaa salvezza

 
 
 
Foto Rezette Jean , Recensione: ALSZEGHY-FLICK. I primordi dellaa salvezza, in Antonianum, 55/1-2 (1980) p. 302 .

Dans  ce  volume,  les  auteurs  reprennent  une  fois   de  plus  l'exposé de la théologie des réalités premières du salut (protologie par opposition à eschatologie):   la création du monde, la formation du premier couple humain, les débuts du dialogue amical entre Dieu et l'homme et sa rupture de la part de l'homme (le péché). Ces thèmes font difficulté à beaucoup, aujourd'hui,  non  seulement  à  cause   de  leur  affinité   avec  des  mythes cosmogoniques anciens, mais aussi en raison de l'image que les sciences nous donnent de l'origine du monde. Le croyant doit s'efforcer de concilier la protologie implicite dans la vie de l'Église avec les affirmations de la science et la pensée subjective qui domine la culture contemporaine. Ce n'est pas là chose facile. La protologie, en effet, est un champ d'application idéal des diverses méthodes herméneutiques. Tout comme l'eschatologie ne peut  être réduite  à un  service  d'information  sur  les  événements à venir,  de même la protologie  n'est  pas  une  chronique plus  ou moins exacte  des   faits  passés.   L'une  et  l'autre  illustrent  par  le  témoignage convergent de l'avenir et du passé la réalité actuelle de l'être historique qu'est l'homme, dans sa condition de pécheur appelé au salut.

Le plan adopté ici pour l'« actualisation » de la protologie est celui du quatrième Canon de la Messe, qui suivant l'exemple de la tradition antiochienne, résume d'une manière complète et ordonnée l'histoire du salut. L'ouvrage peut apparaître ainsi comme un long commentaire théologique de cette belle prière eucharistique. Les auteurs nous ont habitués depuis longtemps à la clarté et au sérieux de leur travail. Nous retrouvons ces qualités ici, dans ce qui est, hélàs! un dernier fruit de leur fraternelle collaboration, puisque, le 23 avril dernier, le P. Maurizio Flick « est passé à une sphère supérieure de l'existence » — pour reprendre sa description de la mort.